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Crime

A Tarascon, le «drame était annoncé» pour les habitants

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L’auteur présumé du meurtre d’un adolescent avait été interné d’office en psychiatrie le 10 juillet avant d’être relâché sur arrêté préfectoral trois jours avant le drame. Les voisins avaient alerté les autorités pendant des années.
Rue Lubières, dans le centre-ville de Tarascon, où l'adolescent a été tué. (Google Street View)
par Elhia Pascal-Heilmann, Envoyée spéciale à Tarascon (Bouches-du-Rhône)
publié le 20 juillet 2021 à 19h24
(mis à jour le 20 juillet 2021 à 19h38)

Après la découverte du cadavre mutilé d’un adolescent à Tarascon (Bouches-du-Rhône) lundi, un premier rapport médico-légal vient de tomber. «L’autopsie confirme que la mort est due à un trauma cranio-cérébral, associé à une dissociation de la tête. Les dommages qui ont été portés au cerveau par l’enfoncement de la boîte crânienne rendent impossible de savoir si la victime était morte au moment de la décapitation», précise Laurent Gumbau, procureur de Tarascon. Quant aux bouts de chairs lacérés, «ils ont été arrachés par des outils tranchants, probablement une scie ou un couteau, qui correspondraient à ceux retrouvés sur place». Pour l’heure, aucun élément ne permet de confirmer l’hypothèse de l’anthropophagie. Des tests ADN sont en cours pour confirmer l’identité de la victime, potentiellement un garçon de 13 ans en fugue depuis le 16 juillet. Les résultats devraient être connus dans les prochains jours.

«Il planait comme une menace»

Plus de vingt-quatre heures après les événements, le drame reste sur toutes les lèvres et dans toutes les têtes à travers les ruelles pavées du petit centre-ville. Des étals du marché aux terrasses de café ombragées par les platanes, les Tarasconnais réunis en petits groupes ne tarissent pas d’anecdotes qui ne donnent pas la chair de poule qu’aux enfants. «Il m’a dit bonjour le mati