C’est fascinant, la lavande, quand on y regarde de près. Ces fleurs minuscules accrochées en bande sur leur brin, ce bleu violacé qui réveille le beige de la terre sèche... Une prouesse de la nature, si admirable que ce 1er juillet 1965, les deux petits êtres à grosse tête ont posé leur soucoupe pour mieux l’observer, leurs yeux ronds rivés sur la fleur qui envahit le plateau de Valensole (Alpes-de-Haute-Provence). Il est 5 h 30, leur contemplation aurait duré l’éternité s’ils n’avaient pas été dérangés par la rencontre d’un troisième type : Maurice Masse, cultivateur, s’offrait sa première pause cigarette avant l’instant qui allait changer sa vie.

2 juillet 1965, synthèse journalière du groupement régional de gendarmerie : «Faits divers : Basses Alpes, lieu-dit Olivol, 2 km nord-ouest Valensole. Monsieur Maurice Masse, cultivateur, 41 ans, déclare avoir vu engin type “soucoupe volante”, grosseur Dauphine avec deux passagers – individu taille 1 m environ forte corpulence vêtu combinaison tête nue – seraient descendu engin quelques instants – puis engin aurait disparu subitement à vitesse éclair. Sur place, le capitaine X a constaté traces pouvant éventuellement correspondre à pose effective engin.»

C’est l’histoire extraordinaire de ce bref contact et des bouleversements qui l’ont suivi que le film Valensole 1965 se propose de rejouer, soixante ans après ce qui reste comme l’un des cas français les plus mystérieux de l’ufologie – l’étude des ovnis.