A 16 h 45 ce vendredi, les cloches de Notre-Dame de la Garde, la Bonne Mère des Marseillais, se mettent à sonner. Longuement et gravement. Comme un glas lancinant. Sur les hauteurs de Marseille, la vue plonge vers la Méditerranée, la «mare mortuum», comme l’a qualifiée, il y a deux ans, François. Depuis une trentaine de minutes, le pape des migrants est arrivé en France, accueilli à l’aéroport par la Première Ministre, Elisabeth Borne. «J’espère avoir le courage de dire tout ce que je veux dire», a prévenu le jésuite argentin dans l’avion qui le conduisait à Marseille.
«Comme tout Marseillais, le pape va aller à la Bonne Mère», avait promis le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, le promoteur de ce voyage papal d’un peu plus de vingt-quatre heures. A la basilique chérie des habitants, le moment est grave. C’est un hommage aux dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants que les drames de la crise migratoire engloutissent dans la mer, font mourir dans le désert.
Après une prière à la basilique avec les prêtres et les religieux de la ville, le pape s’est rendu sur l’esp