Depuis le début de la guerre il y a un an, la Croix-Rouge est au cœur des dispositifs d’aide aux Ukrainiens. L’organisation occupe une mission humanitaire au plus proche du conflit, sur le terrain, et une autre, liée à l’accueil en France. Philippe Da Costa, le président de la Croix-Rouge française, fait le bilan de l’année écoulée.
Quel souvenir gardez-vous des premières semaines du conflit ?
On a tous été pris par surprise. La guerre nous a sidérés dès les premières heures. Rapidement, il y a eu une mobilisation exceptionnelle, notamment de la part des volontaires, car on s’attendait à accueillir des ressortissants ukrainiens en France. On a constaté une première vague d’arrivées en mars-avril, puis il y a eu un reflux au cœur de l’été et enfin quelques départs à l’automne. Il y a eu une grande générosité des Français tout au long du printemps et de l’été dernier : beaucoup de traducteurs se sont proposés, d’autres ont libéré une chambre ou un logement, il y a eu aussi des dons, nombreux… En tout, nous avons livré 900 000 kits de produits de première nécessité en Ukraine. La réaction de chacun à ce conflit a été finalement l’image de la société d’aujourd’hui : très éclatée, très diverse. Cela a permis à chacun de trouver son mode d’engagement, du don, en passant par l’action ou