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Interview

Accueil des Ukrainiens en France : «Il y a eu beaucoup d’initiatives dans l’urgence mais le plus dur commence maintenant»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Pour le président de la Croix-Rouge, Philippe Da Costa, il y a eu une «mobilisation exceptionnelle» en France. L’effort doit être poursuivi en prenant en compte le fait que le conflit va durer.
A Siret, en Roumanie, en avril 2022. Cette localité roumaine constitue un important point de passage pour les Ukrainiens fuyant le pays. ( Jean-Baptiste Premat/Hans Lucas. AFP)
publié le 26 février 2023 à 10h15

Depuis le début de la guerre il y a un an, la Croix-Rouge est au cœur des dispositifs d’aide aux Ukrainiens. L’organisation occupe une mission humanitaire au plus proche du conflit, sur le terrain, et une autre, liée à l’accueil en France. Philippe Da Costa, le président de la Croix-Rouge française, fait le bilan de l’année écoulée.

Quel souvenir gardez-vous des premières semaines du conflit ?

On a tous été pris par surprise. La guerre nous a sidérés dès les premières heures. Rapidement, il y a eu une mobilisation exceptionnelle, notamment de la part des volontaires, car on s’attendait à accueillir des ressortissants ukrainiens en France. On a constaté une première vague d’arrivées en mars-avril, puis il y a eu un reflux au cœur de l’été et enfin quelques départs à l’automne. Il y a eu une grande générosité des Français tout au long du printemps et de l’été dernier : beaucoup de traducteurs se sont proposés, d’autres ont libéré une chambre ou un logement, il y a eu aussi des dons, nombreux… En tout, nous avons livré 900 000 kits de produits de première nécessité en Ukraine. La réaction de chacun à ce conflit a été finalement l’image de la société d’aujourd’hui : très éclatée, très diverse. Cela a permis à chacun de trouver son mode d’engagement, du don, en passant par l’action ou