Wissam Ben Yedder ne dormira pas en prison, ou du moins pas tout de suite. La chambre d’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté ce mercredi 18 septembre la demande de placement en détention provisoire de l’ancien attaquant de l’équipe de France de football, formulée par le parquet de Nice. Elle a ordonné le maintien en l’état, jusqu’à son procès le 15 octobre, du contrôle judiciaire strict – pointage bihebdomadaire, interdiction de sortir de chez lui entre 20 heures et 6 heures du matin, interdiction de fréquenter des discothèques et des débits de boissons – visant le joueur de 34 ans, poursuivi pour agression sexuelle et par ailleurs mis en examen dans un autre dossier pour viol.

Le 7 septembre au matin, le footballeur, sans club depuis son départ de l’AS Monaco cet été, a été interpellé au volant de sa voiture au Cap-d’Ail (Alpes-Maritimes), juste à côté de la principauté, à la suite d’un dépôt de plainte émanant d’une jeune femme d’une vingtaine d’années l’accusant d’agression sexuelle plus tôt dans la soirée.

Les faits se seraient déroulés dans le véhicule de Wissam Ben Yedder, dans un parking souterrain où ce dernier aurait conduit la jeune femme, selon le récit de l’Equipe. «La plaignante croit la porte verrouillée, n’ose pas sortir, le footballeur passe sur la banquette arrière, met une main sur sa cuisse, tente de l’attirer à lui pour l’embrasser, puis aurait commencé à se masturber», relate le quotidien sportif, qui précise que Wissam Ben Yedder était «très alcoolisé» et qu’il a tenté d’échapper à l’interpellation de la police.

Le 15 octobre, l’attaquant passé notamment par Toulouse et Monaco, qui compte parmi les meilleurs buteurs du championnat de France au XXIe siècle, sera jugé pour «agression sexuelle en état d’ivresse manifeste, refus obtempérer et conduite sous l’emprise d’un état alcoolique». L’intéressé reconnaît les délits routiers mais conteste les accusations d’agression sexuelle. A l’été 2023, il avait été mis en examen pour «viol, tentative de viol et agression sexuelle» dans un autre dossier et avait été déjà placé sous contrôle judiciaire, après avoir versé une caution de 900 000 euros. Il a par ailleurs été condamné en 2023 par le tribunal de Séville, où il a joué pendant trois ans, à six mois de prison avec sursis et à une amende de plus de 130 000 euros pour fraude fiscale.