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Analyse

Affaire Bétharram : auditionné à l’Assemblée, François Bayrou entre déni et discrédit

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Affaire Notre-Dame de Bétharramdossier
Ce mercredi 14 mai, le Premier ministre a été longuement auditionné sous serment à l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur son rôle et ses revirements dans l’affaire qui a touché l’établissement scolaire catholique. Peu convaincant, il s’est évertué à brouiller les pistes.
François Bayrou, ce mercredi 14 mai, lors de son audition à l'Assemblée nationale dans le cadre de l'affaire Bétharram. (Albert Facelly/Libération)
par Cécile Bourgneuf, Lucas Zaï--Gillot et photos Albert Facelly
publié le 14 mai 2025 à 21h31

Ce devait être l’heure de vérité. Ce sont de longues heures d‘un affrontement tendu, parfois surréaliste. Ce mercredi 15 mai, François Bayrou, 73 ans, Premier ministre depuis janvier, maire de Pau et président du Modem, était entendu sous serment par la commission d‘enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires. Objectif : répondre de ce qu’il a su, ou nié savoir, sur les maltraitances à Notre-Dame de Bétharram, établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques aujourd‘hui visé par plus de 200 plaintes pour violences physiques et sexuelles.

Dès 17 heures, le décor est planté. Bayrou, costume sombre et regard fixe, entre en silence dans la salle des auditions sous le viseur d‘une nuée de photographes. Une quarantaine de journalistes au balcon et bien plus à l’extérieur, des députés assis en arc de cercle, deux livres posés ostensiblement devant lui, dont