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Justice

Affaire des enfants placés illégalement et maltraités : sept ans de prison requis contre les principaux prévenus

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Depuis lundi, 19 personnes comparaissent devant le tribunal de Châteauroux pour maltraitances et accueil illégal de mineurs de l’ASE. Les peines requises par la procureure vont de simples amendes à sept ans de prison.
Mobilisation de l'association Mouv'Enfants à Châteauroux, jeudi 17 octobre. (Henrique Campos/Hans Lucas. AFP)
par Margaux Gable, Envoyée spéciale à Châteauroux (Indre)
publié le 18 octobre 2024 à 15h53

Fidèles à leur posture adoptée depuis lundi 14 octobre, les principaux prévenus sont restés hermétiques aux mots prononcés par la procureure de la République ce vendredi 18 octobre. Sept ans de prison avec mandat de dépôt et 20 000 euros d’amende ont notamment été requis contre Julien M. et Bruno C., présentés comme «associés» dans l’affaire des enfants de l’ASE placés illégalement et maltraités. Depuis le début de la semaine, 19 personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Châteauroux (Indre) pour accueil collectif de mineurs sans autorisation, violences commises en réunion, soumission de mineurs à des conditions de logement indignes, administration de substances nuisibles avec préméditation ou encore dissimulation de sommes et fraude fiscale.

«Même si un enfant fuguait, ça ne donne aucun droit à Julien M. de le frapper», a fustigé la procureure Amélie Trochet. Ce dernier, décrit comme la tête pensante du réseau, aurait notamment infligé des coups de poing et de pied aux enfants, des étranglements jusqu’à suffocation et des menaces avec un couteau ou un Taser. «La dignité humaine, monsieur s’en fichait pas mal», a-t-elle poursuivi, estimant que les motivations du prévenu n’étaient que financières : «Accu