Un monceau de couvertures. Plus de 50 migrants ont passé, mardi soir, leur deuxième nuit dans l’église Sainte-Catherine, au centre-ville de Briançon, luttant contre le froid de l’automne grâce aux dons de bénévoles et d’habitants. Ils viennent d’Iran, d’Afghanistan ou du Maghreb et ont franchi à pied la frontière montagneuse qui sépare l’Italie et la France, à quelques encablures de la sous-préfecture des Hautes-Alpes.
Dans la nuit de mardi à mercredi, ils étaient trois fois moins que la veille à dormir dans l’édifice religieux, après plusieurs jours de tension. Car dimanche, les solidaires locaux, qui assurent seuls depuis des années l’accueil et l’hébergement d’urgence des exilés, ont dû se résoudre à l’impensable : fermer les portes de leur tout nouveau local d’accueil, les Terrasses solidaires, ouvert en août. Capacité d’accueil officielle de l’établissement : 81 places. Or près de 250 exilés s’y étaient entassés dans la nuit de samedi à dimanche.
«Ce n’était tout simplement plus possible, on se marchait dessus, la sécurité était impossible à assurer, tranche Max Duez, l’un des responsables de l’association Refuges solidaires qui gère le lieu. Nous sommes à l’image d’un bateau de secours en mer, comme