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Fin de vie

«Aide à mourir» proposée par Macron : qu’est-ce que le «suicide assisté» pratiqué en Suisse ?

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Fin de viedossier
Dans un entretien à «Libération» et «la Croix», le président de la République expose les contours d’une réforme à venir sur la fin de vie. Son projet écarte le modèle belge d’euthanasie et se rapproche davantage du «suicide assisté» en Suisse, dont il souhaite un dispositif plus encadré.
Atteint d'une maladie dégénérative, Joseph a eu recours au suicide assisté près de Zurich le 20 août 2020, jour de ses 72 ans. (Pablo Chignard/Divergence)
publié le 10 mars 2024 à 18h16

Un «chemin possible» vers une «aide à mourir». Attendu sur le sujet de la fin de vie après avoir promis l’année dernière un projet de loi pour «la fin de l’été 2023», Emmanuel Macron expose, dans un entretien à Libération et la Croix publié ce dimanche 10 mars, les détails de la réforme préparée par son gouvernement. Plutôt que l’euthanasie, un «acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable» selon une définition du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) autorisée notamment en Belgique, l’exécutif opte pour une «aide à mourir» qui se rapproche davantage du suicide assisté pratiqué en Suisse. Dans ce cadre-là, c’est le patient lui-même, et non un tiers, qui accomplit le geste fatal, accompagné ou non de personnel médical.

En 2022, au moins 1 627 suicides assistés en Suisse

La Suisse compte, en Europe, parmi les pays les plus permissifs en matière d’aide à mourir. L’euthanasie y est interdite, mais le suicide assisté est toléré, seulement encadré par l’article 115 du Code pénal qui indique qu’en l’absence de «mobile égoïste», par exemple la perspective d’un