Un «chemin possible» vers une «aide à mourir». Attendu sur le sujet de la fin de vie après avoir promis l’année dernière un projet de loi pour «la fin de l’été 2023», Emmanuel Macron expose, dans un entretien à Libération et la Croix publié ce dimanche 10 mars, les détails de la réforme préparée par son gouvernement. Plutôt que l’euthanasie, un «acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable» selon une définition du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) autorisée notamment en Belgique, l’exécutif opte pour une «aide à mourir» qui se rapproche davantage du suicide assisté pratiqué en Suisse. Dans ce cadre-là, c’est le patient lui-même, et non un tiers, qui accomplit le geste fatal, accompagné ou non de personnel médical.
En 2022, au moins 1 627 suicides assistés en Suisse
La Suisse compte, en Europe, parmi les pays les plus permissifs en matière d’aide à mourir. L’euthanasie y est interdite, mais le suicide assisté est toléré, seulement encadré par l’article 115 du Code pénal qui indique qu’en l’absence de «mobile égoïste», par exemple la perspective d’un