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Le portrait

Alix DMX contre le reste du monde

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Violences sexuellesdossier
L’influenceuse, vivant dans le luxe à Marbella, dénonce les agressions sexuelles existant dans l’univers de la télé-réalité mais aussi les violences policières.
Alix Desmoineaux à Paris le 26 janvier 2022. A l’aube du premier tour de la présidentielle, elle ne cache pas son inclination pour Jean-Luc Mélenchon. (Lucile Boiron/Libération)
publié le 3 mars 2022 à 18h34

Entre la place de la République et Bastille, sous la canopée rouge des drapeaux de la CGT, elle capture à l’iPhone chaque pancarte et poste le tout sur Instagram. Ce 28 novembre 2020 en pleine manif contre la loi de sécurité globale, les stories d’Alix DMX, Alix Desmoineaux de son vrai nom, jurent avec les placements de produit pour du thé détox publiés la veille. Forte de ses deux millions d’abonnés, la femme de 28 ans, passée par des émissions de télé-réalité comme les Marseillais ou les Princes de l’amour, mène une vie d’influenceuse plus que confortable depuis sa villa aux allures de cathédrale perchée sur les hauteurs de Marbella. Mais ce jour-là, elle a décidé de quitter l’Espagne pour manifester à Paris. L’ex-candidate de télé-réalité s’engage contre les violences policières. Avec l’avocat spécialisé dans ce registre, Arié Alimi, quelques jours avant que des cortèges n’essaiment dans l’Hexagone, elle lance un live Instagram pour décrypter les articles de cette loi. Très vite, elle se rapproche aussi du journaliste au Média Taha Bouhafs.

Sac de grande marque posé sur la table, dernières baskets branchouilles aux pieds, Alix Desmoineaux revient sur son adolescence cabossée, de celles qui durcissent le cuir. A sa naissance, son père travaille dans l’événementiel à