Samedi soir, il ne fallait pas essayer de joindre un élu de la Côte d’Azur. Entre 18 heures et 21h30, les parlementaires, les maires des grandes villes et les représentants des élus ruraux étaient pendus à leur téléphone. C’est à l’issue d’une longue audioconférence que l’instauration d’un confinement local a été actée. Une décision inédite en métropole. «On a demandé au préfet de résoudre la quadrature du cercle», compare le président du département des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginesy. Pendant trois heures, entrecoupées de problèmes techniques, le préfet a écouté l’urgence sur le littoral et la sérénité dans l’arrière-pays, la volonté de confiner à l’est et les solutions alternatives à l’ouest, les discussions sans fin et les arguments qui tournent en rond. De cet arbitrage multipartite, le préfet Bernard Gonzalez a tiré deux mesures «unanimes» : l’accélération de la vaccination et l’abaissement des jauges dans les magasins. Le confinement, lui, était loin de faire l’unanimité.
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L’idée des «mesures supplémentaires» a germé samedi à Nice avec le déplacement d’Olivier Véran. Le ministre de la Santé annonce un renforcement du dispositif. Immédiatement, Christian Estrosi entre dans un pas de deux avec le gouvernement : le maire LR de Nice milite pour un éloignement des touristes et un confinement local. C’est que les Alpes-Mari