Contrôles au faciès, plan contre le racisme insuffisant, banalisation d’un discours stigmatisant pour les personnes portant le voile… Dans son rapport annuel publié ce mercredi 24 avril, Amnesty International consacre une partie de son travail à l’aspect systémique du racisme et des discriminations religieuses en France. Des phénomènes restant largement impunis, estime le rapport. Pour Nathalie Godard, directrice de l’action chez Amnesty France, l’Etat est dans le «déni», notamment en ce qui concerne les contrôles aux faciès, qui se sont «poursuivis» en 2023 mais ne sont toujours pas reconnus comme «systémiques».
En 2017, une étude menée par le Défenseur des droits indiquait qu’un «jeune homme perçu comme noir ou arabe» avait vingt fois plus de risques d’être contrôlé par la police. Amnesty International ainsi que plusieurs autres organisations avaient lancé une action collective devant le Conseil d’Etat pour demander la fin de cette pratique jugée discriminatoire. La plus haute juridiction administrative française avait reconnu qu’elle n’était pas un phénomène «isolé» mais qu’il n’y avait pas d’aspect systémique, et, dénonce le rapport d’Amnesty, n’a pas p