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Anti-pass : «Qu’est-ce qui est le plus important ? Aller au restaurant ou se battre pour nos libertés ?»

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Face aux mesures qui interdisent dès ce lundi l’accès à de nouveaux lieux accueillant du public aux personnes sans pass sanitaire, les réfractaires interrogés samedi lors de la mobilisation parisienne expliquent en majorité vouloir tenter de «vivre avec».
A Etretat, pendant les grandes vacances, à l'heure de l'instauration du pass sanitaire pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 août 2021 à 7h30

«A partir de lundi, je n’irai plus nulle part. Pourtant, je dois faire un examen à l’hôpital. Mais je n’irai pas.» Odile, 65 ans était dans le cortège parisien anti-pass sanitaire qui a regroupé 17 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, samedi. Elle est catégorique : sa contestation de la mesure la mènera à éviter tous les établissements qui demandent de présenter le pass à partir de lundi. Le 9 août, ce dernier sera ainsi exigible dans des lieux de culture et de loisirs (musées, cinémas, parcs à thème, festivals, foires) quelle que soit la jauge, dans les cafés, bars et restaurants, en salle comme en terrasse, ou dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m². Sa présentation sera aussi demandée aux visiteurs et aux patients pour les soins non urgents à l’entrée des hôpitaux et des maisons de retraite, tant que cette obligation ne fait pas «obstacle à l’accès aux soins» comme l’a indiqué le Conseil constitutionnel jeudi.

D’autres manifestants de cette mobilisation à l’initiative d’un collectif de gilets jaunes annoncent, comme Odile, vouloir éviter les lieux qui requerront la présentation d’un pass sanitaire à