Après deux nuits de révoltes urbaines qui, depuis Nanterre, ont essaimé un peu partout sur le territoire, la France s’est réveillée groggy, jeudi matin, devant le spectacle de voitures en flammes et de bâtiments publics dévastés. «Des scènes de violences […] injustifiables» contre «les institutions et la République», a condamné Emmanuel Macron. Grigny, La Courneuve, Villeurbanne, Mons-en-Barœul… partout la colère fait entendre ses éclats. L’après-midi, dans un Nanterre encore marqué physiquement par les affrontements de la nuit, des milliers de personnes ont manifesté pour Nahel, demandant «justice» et accusant cette police qui «tue». Quelques heures plus tard, l’agent mis en cause dans la mort du jeune homme de 17 ans, tué par balle lors d’un contrôle routier, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
L'édito de Dov Alfon
Cela suffira-t-il à contenir l’embrasement ? Alors que le ministère de l’Intérieur a annoncé multiplier ses effectifs sur le terrain, les autorités s’attendent, selon une note des renseignements citée par une source policière et relevée jeudi par l’AFP, à «une généralisation» des violences les «prochaines nuits», avec «des actions ciblées sur les forces de l’ordre et les symboles de l’Etat ou de la puis