Menu
Libération
Décryptage

Aspartame : pourquoi une pétition demande-t-elle l’interdiction de l’édulcorant controversé ?

Article réservé aux abonnés
Alimentationdossier
Pointant sa nocivité, Foodwatch, la Ligue contre le cancer et Yuka ont lancé une pétition pour interdire l’édulcorant dans nos aliments. Mais quels sont les dangers réels sur la santé ? Quelles alternatives existent ? «Libé» fait le point.
En 2023, le Centre international de recherche sur le cancer a classé l'aspartame «peut-être cancérogène pour l’homme». (Garo/Phanie. AFP)
publié le 4 février 2025 à 19h43

Sodas, chewing-gums, boissons énergétiques, yaourts protéinés, médicaments… Son nom s’est peu à peu glissé dans la composition de plus de 6 000 produits, au point de devenir l’édulcorant le plus utilisé au monde, devant l’acésulfame K et le sucralose. L’aspartame E951, dont le pouvoir sucrant est quelque 200 fois supérieur à celui du saccharose, le vrai sucre, est, depuis ce mardi 4 février, dans le viseur de l’ONG Foodwatch, de l’association Ligue contre le cancer et de l’application française de nutrition Yuka pour sa nocivité. L’objectif de leur pétition, qui recensait plus de 30 000 signatures dans la soirée : interdire l’aspartame dans la composition des aliments et des boissons au niveau européen.

Pourquoi interdire l’aspartame ?

Deux raisons. Premièrement, sa dangerosité. Entre 2022 et 2023, une équipe de chercheurs français publie, coup sur coup, trois études qui démontrent le rôle des édulcorants dans le développement de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. «Désormais, nous nous concentrons sur les conséquences potentielles sur le microbio