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Analyse

Assemblée nationale : sur la fin de vie, un débat vital

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Fin de viedossier
Les députés étudient à partir de ce lundi 27 mai, le projet de loi attendu par l’opinion et décrié par une partie de la droite. La réécriture en commission de l’un des cinq critères nécessaires à une aide à mourir risque d’être un premier point de tension dans les échanges, qui s’annoncent techniques et minutieux.
La condition de «pronostic vital engagé à court ou moyen terme» a fait place à celle d’affection «en stade avancé ou terminal». (Maria Mosconi/Hans Lucas)
publié le 26 mai 2024 à 19h48

Le jour J est arrivé. Ce lundi, les députés commencent à examiner en séance publique le projet de loi sur la fin de vie, porteur de la dépénalisation de l’aide à mourir, promesse de campagne d’Emmanuel Macron attendue de très longue date par l’opinion, mais décriée par une large partie de la droite conservatrice et extrême, aiguillonnée par les représentants des cultes et des soignants de soins palliatifs. Jusqu’au 11 juin date du vote solennel, les élus vont débattre des conditions et modalités permettant à un malade de demander assistance pour mettre un terme définitif à ses souffrances. Un sujet éthiquement sensible qui augure de passes d’armes âpres dans l’hémicycle entre adversaires déclarés de cette «rupture anthropologique» et partisans d’un assouplissement des dispositions encadrant l’accès à l’aide à mourir. Le calendrier choisi par l’exécutif n’aide pas : même si chaque groupe parlementaire a accordé la liberté de vote à ses membres, la proximité du scrutin européen favorise les postures.

Mi-mai, l’examen du projet de loi par la commission spéciale de l’Assemblée nationale a donné un avant-goût des joutes parlementaires à venir. De l’avis de nombre d’élus de gauche et de la majorité présidentielle, plusieurs dispositions du projet de loi méritent en effet d’être préc