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Antisémitisme

Attaque à la synagogue de La Grande-Motte : récit d’une arrestation express

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Le suspect interpellé samedi soir à Nîmes semble avoir agi sans prendre de précaution particulière, ce qui a permis de l’identifier et de le retrouver rapidement. Blessé lors de son arrestation, il est toujours hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger.
Des membres de la police antiterroriste arrivent, samedi 24 août 2024, devant la synagogue de La Grande-Motte. (Pascal Guyot/AFP)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier et Solange de Fréminville, envoyée spéciale à La Grande-Motte (Hérault)
publié le 25 août 2024 à 20h48

Sa cavale n’aura duré qu’une quinzaine d’heures : le principal suspect des incendies qui ont ciblé ce samedi 24 août la synagogue Beth Yaacov, à La Grande-Motte (Hérault), a été interpellé à 23h35, à 40 kilomètres de là, dans le quartier de Pissevin, à Nîmes (Gard). Les forces de l’ordre ne connaissent que trop bien ce quartier situé à l’ouest de la ville. Haut lieu du trafic de stupéfiants au sein de la préfecture nîmoise, Pissevin, surnommé localement «la ZUP sud», est régulièrement le théâtre de violences et de règlements de compte. Avec ses allées piétonnes, ses dalles et ses coursives, la configuration de cette cité enclavée facilite aussi les fuites comme les embuscades. Le 21 août, un commissariat de police, ouvert depuis seulement vingt-quatre heures en plein cœur du quartier, a été endommagé par un incendie avant même d’être inauguré.

C’est dans ce contexte que les policiers du Raid et de plusieurs brigades de recherche et d’intervention (BRI) sont intervenus samedi soir pour interpeller le suspect. D’après les premiers éléments communiqués dans la journée de samedi, l’auteur supposé de l’attentat antisémite serait un Algérien de 33 ans en situation régulière en France. S’est-il réfugié à Pissevin parce qu’il y réside ? Pour l’heure, les policiers que nous