Ils arrivent seuls ou par petits groupes et, peu à peu, s’agglutinent jusqu’à former une foule de quelques centaines de personnes devant l’entrée de la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte (Hérault), visée par un attentat le 24 août. Venu témoigner sa «solidarité», Charles, un septuagénaire «membre de la communauté juive de Montpellier», est convaincu qu’«il faut faire nombre pour montrer notre rejet de l’antisémitisme» : «On peut se lamenter, dire qu’on est triste, mais ça ne suffit plus, il faut réveiller les consciences.» D’autres, comme Simone, ont rejoint le rassemblement lundi soir, parce qu’attaquer une synagogue, «c’est honteux». Du haut de ses 76 ans, elle n’a «pas peur du tout» et veut dire sa «colère qu’on ne se sente pas libre de ses croyances religieuses» sous l’effet de cette attaque violente contre le judaïsme.
Parmi les nombreuses têtes grisonnantes surgit un couple plus jeune, visages sombres, mais déterminés. «On a fait une heure de route depuis chez nous, dans le Gard, parce qu’on voulait être présents, dire