«C’est quoi encore ce bordel ?» Chariot à la main, une riveraine de la Porte de Vincennes, à Paris, s’impatiente en ce vendredi matin face aux rangées de barrières protégées par des dizaines de CRS. A quelques pas, un petit groupe est rassemblé devant l’HyperCacher où elle fait habituellement ses courses. «C’est encore une manif ?» demande-t-elle à une autre cliente qui, comme elle, patiente en tendant le cou pour tenter de comprendre. «Je n’ai pas l’impression, on est quel jour ?» «Le 7, pourquoi ?» rétorque la première. L’autre réfléchit, semble faire le lien, mais il faut attendre l’annonce, au micro, de la présence du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la maire de Paris – et candidate PS à la présidentielle – Anne Hidalgo pour que s’opère le déclic. Sans compter la Marseillaise. «Mais oui, c’est le truc des attentats !» Ceux de janvier 2015, qui avaient fait 17 morts en trois jours dans la capitale et en banlieue parisienne.
On devine un hommage sobre, sans prise de parole. Sûrement beaucoup d’émotion. On distingue aussi la présidente de la région Ile-de-France –