L’olivier déploie ses feuilles argentées dès la place de parking. Il y a des arbres centenaires sur les restanques environnantes, un exemplaire au milieu de l’école primaire et un autre dans le jardin du maire. Au Broc, l’olivier est partout. Jusque dans la chaudière : les noyaux chauffent le moulin et des bâtiments municipaux. Ce village des Alpes-Maritimes réduit ainsi déchets et dépenses. Un combo gagnant en ces hivers de flambée du prix de l’énergie.
L’arôme d’huile d’olive embaume l’entrée du village. Le moulin communal tourne. En cet après-midi de novembre, les olives apportées par les particuliers partent au pressage. Après le tri, le lavage, le broyage et le malaxage, l’huile est extraite. C’est le trésor jaune et juteux du Broc. Désormais, l’or se cache aussi dans ses résidus. Auparavant, les grignons (nom donné au mélange qui sort de la presse) étaient jetés. Maintenant, ils sont retraités : la chair et les noyaux sont séparés par une machine centrifugeuse. Les noyaux deviennent combustibles.
«Ça évite le gaspillage»
«On les utilise ici pour la chaudière du moulin, décrit Olivier Sanchez, directeur des services techniques du Broc. Les noyaux chauffent l’eau pour l’extraction de l’huile.» La chaudière de la crèche, de la médiathèque et de l’école de musique est alimentée avec 70 % de