L’Arcom, régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, a étudié l’évolution de la part des femmes à l’antenne, aussi bien à la télévision qu’à la radio. Depuis 2016, les progrès sont quasiment continus en termes de temps de présence sur les plateaux, passant de 38 % à 44 %, bien que la parité ne soit encore pas atteinte. En revanche, le temps de parole stagne depuis 2019. A la télévision, il existe un clivage important entre le privé et le public. Un peu plus de femmes sont représentées sur les plateaux des chaînes privées (50 % contre 46 %), tandis que le temps de parole féminin est nettement plus important sur les chaînes publiques (47 % contre 31 %). Et les femmes sont moins présentes aux heures de forte audience (entre 18 et 23 heures).
Concernant le rôle qu’occupent les femmes à la télévision, la parité est atteinte pour les présentatrices, tandis qu’à l’autre bout du spectre, elles représentent moins d’un tiers (32 %) des invitées politiques, catégorie dans laquelle leur nombre est en stagnation sur sept ans.
En revanche, le taux de femmes «expertes», invitées sur les plateaux pour leur maîtrise d’un sujet, a enregistré une croissance continue, plateaux et télévisions confondus, passant de 30 % à 45 % en sept ans. Concernant les thématiques d’expertise, les femmes sont minoritaires pour les sujets de type «international», «société», «culture-loisir», et majoritaires en «justice» ou en «éducation». En ce qui concerne les membres du gouvernement, malgré la parité de celui-ci et la présence d’Elisabeth Borne à sa tête, les hommes sont surreprésentés, monopolisant près des deux tiers (63,5 %) du temps de parole dans les médias. Le champ des progrès reste large…