L’annonce passée sur le Bon Coin évoquait juste «un abri de jardin» sur un terrain d’environ 3 000 m2, se souvient Brian Ejarque. Ce solide et jovial trentenaire n’a pas hésité plus longtemps. Pour 28 000 euros, l’ancien technicien audiovisuel qui travaillait dans les tours de La Défense est devenu l’heureux propriétaire de ce petit coin de nature perdu dans le sud du Tarn, entre Castres et Mazamet, en 2017. «Il y avait environ 40 personnes qui ont répondu à l’annonce», raconte Brian, mais la plupart se sont défilées en constatant qu’il n’y avait ni eau ni électricité. Pas lui. «Quand j’ai annoncé à mes potes que je comptais y vivre toute l’année, la plupart se sont dit que je craquerais au bout de six mois.» Quatre ans plus tard, il est toujours là. Ravi, fier et humble à la fois.
Sa thébaïde est en fait un cabanon en moellons rudimentaire de 25 m2, percé de minuscules fenêtres qui lui donnent un petit air de chapelle désaffectée. A l’intérieur, une seule pièce avec une mezzanine pour dormir, une kitchenette digne d’une caravane et un gros poêle à bois dans un coin pour se chauffer en hiver. «C’est plus grand que mon studio de 19 m2 que je payais 650 euros par mois à Paris», se félicite le jeune homme, qui a entrepris des travaux pour étendre son habitation avec une véranda. Craignant de se