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Libération
Reportage

Avec les délégués de la Défenseure des droits : «Je ne peux pas régler tous les problèmes de la famille»

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La Défenseure des droits compte 870 points d’accueils dans toute la France, où des bénévoles aident les citoyens à faire valoir leurs droits et à batailler avec les services administratifs.
Dans la permanence d'Elie Mazloum, délégué de la Défenseuse des droits à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 22 septembre 2021 à 16h44

Quatre murs sans déco, deux carrés de néons, des chaises grises : le «point d’accueil» de Claire Cornet, déléguée de la Défenseure des droits à Boulogne-Billancourt, est semblable à tant de bureaux administratifs, de ceux qui ferment de plus en plus leurs portes aux usagers, invités à privilégier les mails ou le téléphone. Chaque jeudi, la septuagénaire y tient une permanence, dans les locaux de la maison du droit de cette ville des Hauts-de-Seine. Comme elle, ils sont 550 délégués en France à «accueillir, écouter et orienter», sur rendez-vous, celles et ceux qui souhaitent être aidés «pour faire valoir leurs droits», selon l’institution. Une activité bénévole, défrayée 404 euros par mois, à laquelle cette retraitée de la fonction publique territoriale se consacre depuis dix ans, «parce que, quand on a du temps, on peut en donner un peu».

Ce jour-là, ils sont une dizaine à défiler sous ses yeux clairs, à raconter leurs malheurs avec la Caisse d’allocations familiales (CAF), la préfecture, leur caisse de retraite… Au récit, ils joignent des feuilles volantes, des courriers au logo de la République bien rangés dans des chemises cartonnées. Autant de preuves de l’injustice dont ils se disent victimes. Claire Cornet note l’essentiel sur un grand cahier à spirales : les noms, les dates, les numéros.

Latifa (1), assistan