Menu
Libération
Billet

Bernard Tapie : trente ans de relations franches et directes avec «Libération»

Réservé aux abonnés

L’homme d’affaires, mort ce dimanche, entretenait une forme de familiarité avec «Libé», de l’affaire Testut à la saga du Crédit lyonnais.

European deputy and businessman Bernard Tapie holds the newspaper "Liberation" saying his compagny would be financialy ruined, on October 27, 1994, on the set of the France 2 television news. Bernard Tapie declared he would start judicial proceedings for "misleading article". (Photo by G�rard JULIEN / AFP) (GERARD JULIEN/AFP)
ParRenaud Lecadre
Journaliste - Enquêtes
Publié le 03/10/2021 à 13h30

Bernard Tapie est mort innocent, ce dimanche, d’un double cancer à l’estomac et à l’œsophage. Avant même l’arrêt de la cour d’appel de Paris, qui doit statuer mercredi sur le volet escroquerie à l’arbitrage de l’affaire Adidas. Relaxé en première instance, à la surprise de certains mais pas de tout le monde, il attendait l’échéance avec impatience, afin que cela soit gravé dans le marbre : Bernard Tapie n’est pas un escroc. La maladie ne lui en a pas laissé le temps, à quatre jours près. Un de ses derniers SMS, la semaine dernière : «Si la justice confirme la décision le 6 octobre, j’espère que Libé laissera parler son cœur.» Quoi qu’elle décide pour les autres prévenus, la justice en restera donc pour lui au stade de la première instance. Innocent, donc, le copinage politique – Bernard Tapie avait son rond de serviette à l’Elysée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy – n’étant pas forcément un délit.

Notre premier contact remonte à 1992, il y a près de trente ans, déjà à propos des affaires judiciaires : celle de Testut, société de pesage qu’il avait rach