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Libération
10 septembre

«Bloquons tout» : en marge de la mobilisation, des tentatives étrangères d’instrumentalisation limitées

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Sans surprise, le mouvement du 10 septembre n’échappe pas à des manœuvres informationnelles extérieures, pro-iraniennes au premier chef. Un phénomène qui ne semble pas avoir eu, pour l’heure, d’impact significatif.

A Marseille, le 8 septembre. (Christophe Simon/AFP)
Publié le 08/09/2025 à 17h06

A l’ère de l’arsenalisation des réseaux sociaux et des opérations d’influence tous azimuts par faux comptes interposés, la question n’était certes pas de savoir si des acteurs étrangers tenteraient d’exploiter le mouvement du 10 septembre – c’est le contraire qui aurait été surprenant – mais bien plutôt selon quelles modalités, à quel étiage et pour quel résultat.

Est-ce le caractère composite et évolutif de la mobilisation, sa diffraction en une multitude de groupes Facebook, canaux Telegram et fils WhatsApp, son passage des plateformes numériques aux assemblées générales physiques, qui rendent peu opérantes, ou d’un intérêt limité, les manœuvres en ligne sous fausse bannière ? D’après les éléments recueillis par Libération auprès de sources gouvernementales, si certains acteurs déjà dans les radars de Viginum, le service chargé de détecter les menées informationnelles étrangères, essaient bien d’exploiter l’échéance «Bloquons tout», aucune de ces tentatives, limitées, ne relève pour l’heure d’une «ingérence numérique étrangère» au sens strict, c’est-à-dire massive et de nature à affecter le débat public français. Selon nos informations