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Etude

Boostés par les réseaux sociaux, les stéréotypes de genre gagnent du terrain chez les jeunes

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Un rapport de France Stratégie, rendu public ce lundi 12 mai, montre une adhésion précoce aux idées reçues sexistes chez les adolescents, avec des taux rejoignant parfois ceux des plus de 70 ans.
Clément Beaune, le nouveau haut-commissaire au Plan et commissaire général de France Stratégie, à Paris le 6 mars. (Quentin de Groeve/Hans Lucas via AFP)
par Léna Lebouteiller
publié le 12 mai 2025 à 17h31

Les jeunes plus ouverts d’esprit que leurs aînés ? «Ce qu’on pensait automatique ne se vérifie plus», répond Clément Beaune, haut-commissaire au Plan et commissaire général de France Stratégie. L’institution, rattachée au Premier ministre, a publié ce lundi 12 mai un rapport préoccupant sur les stéréotypes filles-garçons en France, qui gagnent du terrain chez les plus jeunes par rapport à la dernière étude parue sur le sujet, il y a onze ans. Une enquête menée auprès de personnes de 11 à 17 ans montre une adhésion précoce à ces stéréotypes, auxquels un quart de la population française adhère fortement ou modérément. Une proportion qui ne diminue presque plus depuis le milieu des années 2010.

Pour plus de la moitié des 11-17 ans, les mères savent mieux s’occuper de leurs enfants que les pères. Et 23 % des jeunes adultes pensent qu’un enfant qui n’est pas en âge d’aller à l’école risque de souffrir si sa mère travaille. Un taux d’adhésion similaire à celui des 70 ans et plus. Cécile Jolly, co-autrice du rapport de 370 pages, observe une «assignation des femmes au care [l’attention portée aux autres, ndlr]