Messieurs les Anglais sont prévenus : il suffit de six chalutiers à l’entrée du port de Calais pour bloquer le trafic des ferrys entre la ville frontière et le Royaume-Uni. «C’est une action symbolique, un coup de pression», insiste Olivier Leprêtre, le président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM). Manière de dire que si le gouvernement britannique ne comprend pas le message, il a moyen de montrer des muscles plus impressionnants. Sa cible, les licences de pêche en eaux britanniques, délivrées en nombre insuffisant selon lui. Depuis le Brexit, elles sont nécessaires aux bateaux français et, plus globalement, européens. «Il en manque 150 sur la façade Nord-Bretagne, et 35 dans les Hauts-de-France, sur 80 demandes déposées», compte-t-il. Puis il développe : «On veut que la Commission européenne prenne conscience de ce qui se passe. Apparemment, elle commence à le faire, puisqu’elle vient de donner un ultimatum jusqu’au 10 décembre au Royaume-Uni.»
Billet
Olivier Leprêtre a choisi de tenir sa conférence de presse au Courgain maritime, le quartier portuaire de Calais, pas loin des aubettes où se vend le poisson frais. Il ne reste plus beaucoup de professionnels ici, ils sont tous à Boulogne-sur-Mer, le plus gros port de pêche français. Mais c’est par Calais que passent