Menu
Libération
Violences

Brimades, moqueries, vol de goûters… une institutrice du Gard mise en examen pour violences sur des élèves de CM1

Accusée de violences aggravées sur des mineurs de moins de quinze ans, une enseignante gardoise de 59 ans a été placée en garde à vue et interdit d’exercer sa profession. Cette dernière «conteste les faits» mais avait déjà fait l’objet d’un signalement il y a une dizaine d’années.
L'institutrice est accusée de brimades et propos dégradants envers six enfants de sa classe de CM1. (Frederic Petry/Hans Lucas. AFP)
publié le 25 octobre 2024 à 9h27

Une institutrice de 59 ans a été mise en examen jeudi 24 octobre pour «violences aggravées» sur plusieurs de ses élèves dans une école d’Alès (Gard). Elle est accusée de brimades et propos dégradants envers six enfants de sa classe de CM1, a-t-on appris auprès du procureur d’Alès. La professeure des écoles, placée en garde à vue mercredi matin, a été «mise en examen jeudi pour violences aggravées sur mineurs de moins de 15 ans par une personne chargée d’une mission de service public et dans un établissement scolaire», a précisé à l’AFP le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, confirmant une information d’Europe 1.

L’enseignante nie les faits

C’est le signalement d’un parent le 4 octobre qui a abouti à l’ouverture d’une enquête, menée par le commissariat d’Alès. Selon une source proche de l’enquête, «on l’accuse de plusieurs choses : d’avoir volé, par brimade, les goûters des enfants, et d’avoir tenu des propos dénigrants ou moqueurs sur certains d’entre eux». A ce stade, selon cette source, six enfants, faisant tous partie de sa classe de CM1, seraient concernés.

L’institutrice, qui enseigne depuis plus de 30 ans, n’a «aucun antécédent judiciaire» et «conteste les faits», a précisé le procureur. Selon BFMTV, un premier signalement pour des faits similaires à l’encontre de cette professeure avait été classé sans suite en 2013. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec les victimes et parents et d’exercer le métier d’enseignante ou toute profession en contact avec des mineurs, et devra se soumettre à une obligation de soins. Interrogé par l’AFP, le rectorat de Montpellier s’est refusé à tout commentaire, tout en précisant que «la rectrice de l’académie de Montpellier a suspendu cette enseignante à titre conservatoire par arrêté dès le 16 octobre 2024».