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Enquête

Burn-out, actes humiliants et autoritarisme… L’envers du décor des émissions de Sébastien Cauet

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Visé par quatre plaintes pour viol et agression sexuelle, l’animateur a crié son innocence et affirmé être un patron modèle. De nouveaux témoignages recueillis par «Libération» illustrent pourtant ce qui ressemble à un environnement de travail toxique.
Sébastien Cauet, animateur du talk-show trash «C’Cauet» sur NRJ. (Tesson/Andia)
publié le 22 décembre 2023 à 12h18

Il faut s’imaginer Sébastien Cauet et toute sa bande dans un car de voyage, en déplacement à l’étranger. L’animateur, micro à la main à l’avant du véhicule, s’improvise guide touristique pour faire marrer l’assemblée. Puis forcément, dérape : «Mais la question que tout le monde se pose, Bruno, vas-tu nous emmener aux putes ?» lâche-t-il en se tournant vers le chauffeur. Cris de joie des hommes présents. Visiblement charmés par la proposition, ils scandent en chœur «les putes, les putes !» avant de changer les paroles en «Julie, Julie !», le prénom d’une de leurs collègues. Pour qui connaît l’émission C’Cauet sur NRJ, la scène ne surprend pas : lancé en 2010, le talk-show trash a toujours misé sur les sujets tabous, le sexe en particulier, pour attirer les jeunes auditeurs. Le problème ? Cette vidéo, que Libération a pu visionner, a été prise hors tournage par un des membres du studio, en 2017. Une scène de vie parmi tant d’autres en coulisses, selon notre source.

S’il a fait de l’humour obscène et des remarques inappropriées envers les femmes sa marque de fabrique, impensable, pour Cauet, que cela se répercute sur la qualité de vie au travail de ses employées : il se considère comme un patron modèle. «J’ai un comportement exemplaire avec les gens avec