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Interview

Calais : le prêtre Philippe Demeestère met un terme à sa grève de la faim

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Après vingt-cinq jours sans s’alimenter, l’ecclésiastique calaisien raconte à «Libération» les raisons qui l’ont poussé à cesser son action. Ses deux compagnons de jeûne, eux, poursuivent leur combat.
Calais, le 15 octobre 2021. Portrait du prêtre Philippe Demeestère à l'église Saint Pierre de Calais, qui entame son cinqième jour de grève de la faim pour protester contre les conditions d'accueil (ou plutôt de non accueil) des exilés et la politique migratoire. (Lucie Pastureau/Libération)
publié le 4 novembre 2021 à 14h10

Après vingt-cinq jours de grève de la faim, le prêtre jésuite Philippe Demeestère a annoncé ce jeudi y mettre un terme. Les deux autres militants associatifs qui l’accompagnaient dans cette action la poursuivent, avec toujours la même revendication : la cessation des évacuations policières à Calais le temps de la trêve hivernale. L’homme de foi calaisien nous explique les raisons qui l’ont poussé à s’alimenter de nouveau.

Pourquoi avez-vous décidé de mettre fin à votre grève ?

La santé n’est pas du tout en cause, même si je ne suis pas Iron Man. Ce n’est pas non plus la faim, on n’est pas vraiment pris par cela même si on discute des repas que l’on fera plus tard. Non, l’hiver approchant, je suis pris par d’autres radicalités. Je dois reprendre un peu le fil des engagements qui sont les miens, notamment celui d’ouvrir un hébergement pour les personnes exilées les plus fragiles avant le grand froid de l’hiver. On a l’avantage d’être plusieurs. Si j’avais été seul, dans le contexte actuel, je n’aurais peut-être pas repris.

Est-ce que vous aviez imaginé, au premier jour, que votre initiative aurait un tel écho ?

Non, aucun d’entre nous n’imaginait,