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Billet

Céline Dion révélatrice de la culture du jeunisme

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La chanteuse québécoise fait la couverture de «Vogue» auquel elle a accordé un long entretien, où elle exprime sa gratitude de voir sa beauté révélée à 55 ans. Mais pourquoi serait-ce un honneur, pour une femme de la cinquantaine, de faire la une d’un magazine de mode ?
Céline Dion lors de la 66e cérémonie des Grammy Awards, à Los Angeles (Californie) le 4 février. (Kevin Winter/Getty Images. AFP)
publié le 23 avril 2024 à 18h07

Le numéro paraît ce 24 avril : Céline Dion fait la couverture du magazine Vogue France et l’objet d’un long entretien en pages intérieures. Vu la rareté des apparitions publiques et des interviews de la star québécoise depuis qu’elle a révélé être atteinte du «syndrome de la personne raide» (SPR, qui se caractérise par une rigidité progressive du tronc et des membres, associée à des spasmes), on est au bord du scoop. Bonus, «Céline» parle vraiment, et on a beau connaître son histoire et ne pas être fan de son répertoire, elle a une façon de se raconter qui emporte, mix de vulnérabilité et de combativité.

Quotidien en dents de scie

Si la couverture de Vogue titre «Le grand retour Céline Dion», la reine des scènes de Las Vegas ne joue pas les triomphantes, n’élude pas les difficultés, décrit (tout en reconnaissant ses avantages de riche) le quotidien en dents de scie d’une personne atteinte d’une affection de longue durée : «Je n’ai pas combattu la maladie, elle est toujours en moi et pour toujours. […] Cinq jours par semaine, je suis une thérapie athlétique, physique et vocale. Je travaille autant les orteils, que les genoux, les mollets, les doigts, le chant, la voix… […] J’ai commencé par me dire : pourquoi moi ? […] Qu’ai-je fait ? Est-ce que je suis responsable ? La vie ne vous apporte pas de réponses. […]» Se battre ou renoncer ? «Ou je m’entraîne comme une at