Menu
Libération
Reportage

«C’est un quartier avec beaucoup d’étrangers, ils sont tous solidaires»: bortsch au menu pour les réfugiés ukrainiens à Vannes

Article réservé aux abonnés
Réfugiés ukrainiens en Francedossier
Dans le Morbihan, les Ukrainiens fuyant la guerre, arrivés pour désengorger l’Ile-de-France, sont pris en charge dans un dispositif mêlant autorités locales, associations et citoyens.
De nombreux réfugiés ukrainiens arrivent en France par Paris, comme ici à la gare de l'Est, le 16 mars. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 23 mars 2022 à 13h09

Ce lundi soir, en entrée, c’est bortsch. Le potage diffuse ses effluves appétissants dans la salle du Ty Colibri. Arrivée à Vannes depuis peu avec dix-sept compatriotes, Elena est venue prêter main-forte aux fourneaux de ce restaurant associatif, pour mitonner une soupe typique d’Ukraine. «Je me suis dit que les autres devaient commencer à ressentir un peu de nostalgie du pays, ça va leur faire du bien», dit cette fringante femme de 57 ans.

Implanté dans le quartier populaire de Ménimur, le Ty Colibri sert chaque soir le dîner aux 18 Ukrainiens, dont 7 enfants, qui dorment depuis jeudi à deux pas de là, au collège Saint-Exupéry. Son internat flambant neuf doit être inauguré en septembre. D’ici là, il est mis à disposition par le département pour servir de «sas d’hébergement» aux réfugiés, envoyés vers le Morbihan depuis le centre d’accueil créé à Paris. Objectif : desserrer la pression sur l’Ile-de-France et répartir l’effort sur tout le territoire.

Dans le Morbihan, le dispositif s’organise. L’internat de Saint-Exupéry, qui pourra recevoir jusqu’à 70 personnes, est une première étape, le temps de résoudre les urgences : «Délivrer une aut