Sans attendre l’autorisation de la maître-nageuse, c’est plus fort que lui, Josse, 14 ans, plonge. «Il est impulsif, très attiré par l’eau et n’a pas conscience du danger qu’elle représente», commente au bord du bassin la mère du grand gaillard, Joanna Powell, pour cette heure aquatique hebdomadaire que son fils partage avec deux autres jeunes autistes. Elle a trouvé la perle rare, la maître-nageuse Christelle, spécialement formée par des thérapeutes spécialisés dans les troubles du spectre autistique, membres de l’association inclusive Ikigaï. La prof de natation est submergée de demandes qu’elle ne peut satisfaire : seuls une demi-douzaine de chanceux par an barbotent avec elle le mercredi dans une petite piscine prêtée par un établissement médico-social du nord-est de Paris.
Reportage
«C’est une question de vie ou de mort» : en Ile-de-France, l’association Ikigaï apprend la nage aux enfants autistes
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Face au surrisque de noyade des jeunes atteints de troubles du spectre autistique, qui a tristement marqué l’été avec la mort de trois d’entre eux, les financements manquent pour étendre l’initiative de cette asso inclusive.
Josse, Ysé et Achille, trois enfants autistes, apprennent à nager dans un établissement médico-social du nord-est de Paris, le 17 septembre 2025. (Cha/Libération)
Publié le 20/09/2025 à 10h50
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