La tranche en fer de la porte d’entrée blanche vient tout juste d’être remplacée. La serrure est de nouveau opérationnelle. Les multiples traces noires du pied de biche ont été gommées. Pourtant, les stigmates ne s’effacent pas de l’esprit de Catherine Faivre, retraitée de 69 ans. Le 19 août, le domicile de sa mère, situé dans le paisible village de Chamesol (Doubs), a été pillé. «Un acte lamentable», dénonce-t-elle, d’autant plus qu’il s’est déroulé quatre jours après la mort de l’occupante des lieux, la veille de son enterrement. «Quand on a découvert le cambriolage, on allait justement dans sa maison pour organiser ses obsèques. Une fois entrés, on a vu les placards ouverts, des tiroirs vidés», se souvient-elle en pointant du doigt les meubles. «On était désaxés», dit-elle. Le butin : quelques bijoux en or.
Aux yeux du petit-fils de la défunte, Emmanuel Saulnier, ce n’est pas tant «ce qu’ils ont volé» qui «l’écœure», mais plutôt «le mode opératoire». Car dans la foulée de l’effraction, les gendarmes, tout comme les habitants venus en soutien, lui expliquent qu’il ne s’agit pas d’«un simple vol». Ils le relient à une série de cambriolages survenus dans les alentours, et qui ont tous un point commun. «Ces individus sans scrupules», selon les mots de celui qui est aussi maire du village, visent les maisons dont les propriétaires viennent de mourir, a priori en surveillant les avis d’obsèques. La mention de la date du déc