«Je suis encore dans un black-out total, tout est flou dans mon esprit.» Maxime, consultant dans l’économie âgé de 38 ans, remonte le fil de la «violence routière sans précédent» dont il a été victime il y a une dizaine de jours avec une voix tremblante. Il s’emporte, de l’autre côté du combiné, contre une «agression uniquement permise par [s]on statut de cycliste», car «jamais on ne se permettrait de violenter comme ça un automobiliste». Une «nouvelle illustration de ce manque de civisme récurrent sur la route» et des tensions croissantes entre automobilistes et cyclistes, un débat relancé par la mort de Paul Varry, jeune cycliste de 27 ans écrasé par le conducteur d’un SUV la semaine dernière.
Maxime, qui souhaite conserver son anonymat «par peur de représailles», annonce qu’il se fera opérer aujourd’hui pour une reconstruction nasale, l’une des nombreuses séquelles physiques de son agression commise par le conducteur d’un scooter. Il présente également une fracture de l’orbite et un traumatisme crânien. Il a pour l’instan