Passer des ballots de paille en Haute-Garonne au plus classique décor de Matignon a visiblement porté ses fruits. En réaffirmant d’entrée de jeu jeudi, lors d’une troisième salve d’annonces sur la crise agricole, que le but de l’agriculture était de «continuer à produire plus et mieux», le Premier ministre aura au moins convaincu les syndicats majoritaires. Dans la foulée, les responsables de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ont appelé à «suspendre» les barrages pour laisser le mouvement «continuer sous une autre forme».
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«Nous nous réjouissons de ces réponses complémentaires», a déclaré Arnaud Rousseau. En guise de gage envers sa base, le président de la FNSEA a cependant annoncé que les actions pourraient reprendre à tout moment, notamment si certaines réponses ne sont pas précisées d’ici le Salon de l’agriculture… La virulente Coordination rurale s’est dite «satisfaite» et a annoncé que les tracteurs allaient «rentrer chez eux». Tandis que la Confédération paysanne, qui n’a vu aucune de ses demandes prises en compte, dit continuer la mobilisation «pour un revenu digne». Pesticides, Egalim, souveraineté alimentaire… Libé passe en revue les principales propositions de sorties de crise présentées par Gabriel Attal.
Pesticides : sale temps pour l’environnement
Ce jeudi 1er février, le Premier ministre s’est livré à une véritable attaque contre la santé humaine, l’avenir des sols, des eaux et l’idée même d’une transition agricole. Le plan «Ecophyto 2030», qui devait être