«Si deux coqs se croisent, ils se battent et se déchirent la tête, c’est naturel !» Alors pourquoi, se demande Freddy Badin, éleveur de coqs de combats à Saint-Pierre, dans le sud de La Réunion, vouloir interdire les «batay coq» au nom de la souffrance animale… Pour ce passionné, qui possède une trentaine de gladiateurs à crête, la pétition initiée en métropole pour fermer les gallodromes, ces lieux où se déroulent les combats de coqs, est un «kouyonis» (connerie en créole). «Si c’est interdit, il y aura une révolte et bien plus de combats illégaux !» prévient celui qui gère un des cinq «ronds» autorisés à La Réunion : une arène de sable noir, circulaire ou rectangulaire, couverte d’un toit en tôle et entourée de gradins pouvant accueillir jusqu’à 500 spectateurs et parieurs.
Or, la pétition lancée début août par «une citoyenne militante du droit des animaux» a déjà convaincu plus de 46 000 Français. Les défenseurs des gallinacés s’opposent à l’exception