Selon les données officielles, plus du tiers (4 460) des stations-service était en rupture de carburant ce jeudi matin. La rupture est totale pour la moitié d’entre elles, partielle pour les autres. La situation est incomparable avec le 28 septembre dernier, quand les pénuries ont débuté et qu’elles ne concernaient alors que 400 stations environ. Au fil des jours, les effets de la grève des raffineries et dépôts se sont fait sentir. Lorsque Olivier Véran déclarait le 5 octobre dernier qu’il n’y avait «pas de pénurie», les ruptures s’étaient déjà étendues à près de 2 000 établissements. Ce chiffre a plus que doublé depuis.
Paris, Lyon, Marseille, et la plupart des grandes agglomérations ont été rapidement touchées. En quelques jours, la grève a concerné la plupart des raffineries métropolitaines, et les ruptures de stock se sont répandues sur une très grande partie du territoire. Sauf en Corse, relativement épargnée pour le moment.
Là encore, cette infographie permet de constater que près d’un tiers des quelque 12 000 stations-service du pays est à présent en rupture partielle ou totale de carburant. On constate aussi que la pénurie s’est vraiment accrue la dernière semaine, à mesure que les cuves se vidaient et que les automobilistes se pressaient dans les stations.