«La voiture bélier qui a tué Alexandra l’agricultrice, ce matin, était occupée par trois personnes de nationalité étrangère.» Dès les premières heures de ce mardi matin, sur X (ex-Twitter), le compte du site d’extrême droite Livre noir livrait une lecture très particulière du drame survenu quelques heures plus tôt sur un barrage des agriculteurs mobilisés en Ariège dans lequel une agricultrice a été tuée. Un exemple révélateur du traitement médiatique que font les médias bollorisés ou de la fachosphère, entre populisme et tentatives de récupération, voire de mettre le feu aux poudres, d’un mouvement de colère paysan que l’extrême droite lorgne d’un œil gourmand.
Surfer sur les colères et les peurs
Les premiers éléments de l’enquête font état, à ce stade, d’un accident. Mais pour le site d’Erik Tegnér, ex-LR partisan d’une «droite réactionnaire et identitaire, intransigeante sur l’islam et anti-étatiste», l’occasion est trop belle d’attiser les braises avec un souffle populiste teinté de xénophobie. Alors que le mouvement de colère du monde paysan porte sur des revendications économiques et normatives. En résumé : ils souhaitent faire entendre ce qu’eux vivent comme un trop lourd fardeau de contraintes, couplé à un manque de reconnaissance pour ceux qui revendiquent «nourrir la population».
Décryptage
Mais que vient faire l’extrême droite, antieuropéenne par nature, dans le combat de paysans destinataires de nombreuses aides de l’UE ? Surfer sur les colères et les peurs, comme c’est son fonds de commerc