Le lieu de rendez-vous n’est ni bucolique ni symbolique mais peu leur importe : des soutiens du «convoi de la liberté» sont déjà présents, deux heures avant l’heure dite, sur le parking d’un grand magasin de bricolage, à l’extrémité d’une vaste zone commerciale située au nord de Perpignan. C’est d’ici que va partir le «trajet vert», l’un des convois routiers organisés depuis plusieurs villes de France. Objectif : converger vers Paris, s’y retrouver le 11 février, y manifester le lendemain puis rejoindre Bruxelles le 14. Voilà dans les grandes lignes comment se présente aujourd’hui le «convoi de la liberté», qui possède déjà sa page Wikipédia mais dont les modalités ne semblent encore pas très claires.
Qu’ils soient anti-pass vaccinal ou antivax, la plupart des militants rassemblés sur ce parking portent un gilet jaune, sur les épaules ou dans le cœur. Certains sont prêts pour partir à Paris, d’autres sont venus encourager ceux qui vont prendre la route. Tous sont accueillis par une sono mobile qui diffuse On lâche rien. Responsable de Convoy France, celui qui se fait appeler Theud Ric insiste sur la philosophie de ce mouvement : «Ce qu’on souhaite, c’est aller pacifiquement jusqu’à Paris puis Bruxelles, dans l’entraide et la non-violence.» Lui se décrit comme «atterré par tout ce qui se passe en France» et «interpellé