Elle s’était défendue en invoquant un «mauvais réflexe». L’humoriste Nawell Madani est accusée d’avoir porté un coup de pied au niveau du thorax à un enfant de 6 ans, lundi 6 octobre, en fin de soirée sur les Champs-Elysées. Selon les informations du parquet de Paris ce vendredi, l’artiste belgo-algérienne est convoquée devant la justice en vue d’une contribution citoyenne – soit une alternative à un procès – «pour violences sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas huit jours».
La femme s’était très vite présentée à la police, lundi, pressentant «qu’une plainte serait sûrement déposée en ce sens, ce qui a effectivement été le cas par la suite», expliquait le ministère public. «Cette affaire ne méritait pas de procès. Le parquet partage cette analyse puisque madame Madani est convoquée pour une mesure alternative qui permettra une réparation proportionnelle aux faits», a commenté vendredi Caroline Toby, l’avocate de l’humoriste.
Une contribution à une association d’aide aux victimes
Mais alors en quoi consiste la contribution citoyenne à laquelle l’humoriste est convoquée ? Concrètement, plutôt que de faire juger l’auteur d’une infraction par une juridiction pénale, le ministère public peut décider de mettre en place des mesures alternatives aux poursuites. Par exemple, demander à l’auteur des faits de verser une contribution citoyenne auprès d’une association d’aide aux victimes. Le montant de cette contribution est fixé par le procureur en fonction de la gravité des faits, des ressources et des charges de l’auteur des faits. Le montant maximum est de 3 000 euros.
Selon la famille et les témoins, relate le Parisien qui a révélé l’information, le petit garçon, âgé de 6 ans et accompagné de ses frères et de son père, voulait «simplement prendre une photo» avec l’humoriste et caresser son chien. Elle lui aurait alors asséné un violent coup qui l’aurait fait tomber à terre. De son côté, Nawell Madani a expliqué à la police «avoir été approchée par des enfants» et «avoir eu peur d’un vol». A l’AFP, elle présente son geste comme «un réflexe de défense face à une situation» perçue «comme dangereuse».