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Interview

Couvre-feu pour les mineurs : «La majorité des actes de délinquance juvénile se déroule en plein jour, pas le soir ou la nuit»

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Avec la mise en place de cette mesure pour les moins de 13 ans à Béziers et à Nice à partir du 1er mai, Véronique Le Goaziou, sociologue spécialiste des questions de délinquance, estime qu’il faudrait mettre plus d’énergie dans les politiques d’accompagnement de la jeunesse.
Dans un quartier de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le 10 avril 2024. (Cedrick-Isham Calvados/AFP)
publié le 30 avril 2024 à 6h00

Après Pointe-à-Pitre et Béziers, le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans entre en vigueur à Nice. Christian Estrosi, le maire de la ville, doit l’appliquer à partir de ce mercredi 1er mai. D’autres villes ont déjà appliqué dans le passé ce type de mesures restrictives sur des durées limitées après des affaires de violences entre mineurs, mais la thématique du «retour à l’autorité» se trouve à nouveau au centre de dicours politiques depuis la mi-avril. Le Premier ministre, Gabriel Attal, en a fait son cheval de bataille, en témoigne son déplacement à Viry-Châtillon du 18 avril.

Le Premier ministre avait alors prêché la nécessité d’un «sursaut d’autorité» dans le milieu scolaire, pour «juguler la violence» entre jeunes. Véronique Le Goaziou, sociologue spécialiste des questions de délinquance, de violence, de pauvreté et des politiques publiques associé