La prédiction épidémique est un art capricieux qui a conduit bon nombre de futurologues au doigt mouillé à ravaler leurs augures. Il existe tout de même des éléments factuels permettant d’esquisser un avenir probable. Pour commencer, aucun variant connu n’échappe totalement à la vaccination, quand celle-ci est complète. Cette première donnée laisse espérer que, dans les pays riches, la campagne de vaccination en cours va empêcher de nouvelles flambées susceptibles de mettre à mal le système hospitalier. Cependant, un arrêt de l’épidémie ne signifie pas une disparition du virus. Le Sars-CoV-2 pourra continuer de circuler chez les non-vaccinés. Dans les Landes, le variant indien est responsable d’au moins 31 cas avérés – dont un seul avait reçu deux doses de vaccins, mais depuis moins de deux jours – et 100 à 200 cas suspectés en cours d’investigation. Ce variant pourrait se propager d’autant plus vite que le Royaume-Uni, où il est devenu majoritaire, estime qu’il est 40 % plus transmissible que le britannique, majoritaire en France.
Editorial
Le virus continue aussi de circuler à travers le monde, dans des pays n’ayant pas les moyens, ou la volonté, de lutter contre le pathogène. Au Royaume-Uni, où beaucoup de personnes n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin, l’épidémie repart à la hausse. Le Vietnam