Coups, punitions, enfants enfermés dans le noir ou privés de nourriture, collusion avec une ministre… Dans son livre-enquête les Ogres, à paraître mercredi 18 septembre, le journaliste Victor Castanet dénonce les dérives des crèches privées françaises. Ces structures, qui comptent pour un quart des berceaux en France, connaissent une croissance fulgurante depuis une vingtaine d’années. Et semblent concurrencer les autres structures existantes. Libé fait un tour d’horizon de l’écosystème des crèches dans l’Hexagone.
Les crèches collectives
La crèche dite «collective» est le mode de garde le plus répandu en France. Ces établissements accueillent des enfants âgés de 3 mois à 3 ans, avec une capacité d’accueil qui varie entre 20 et 60. Les enfants sont alors encadrés par une équipe de professionnels de la petite enfance.
Quel que soit leur statut – municipal, associatif ou privé lucratif – ces crèches fonctionnent grâce à de l’argent public, notamment grâce aux subventions de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Selon