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Interview

Crise en Nouvelle-Calédonie : «Le contexte nécessite désormais de lever le pied»

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Le député LR Philippe Gosselin, qui a présidé une mission d’information parlementaire sur le territoire ultramarin, partage la volonté annoncée ce jeudi 23 mai à Nouméa par Emmanuel Macron de ne pas «passer en force» avec la réforme du corps électoral. Mais il appelle le chef de l’Etat à préciser la «méthode» et le «calendrier» de la mission qu’il a installée dans l’archipel.
Six personnes sont mortes depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. A Nouméa, mercredi. (Théo Rouby/AFP)
publié le 23 mai 2024 à 21h01

Député Les Républicains (LR) de la Manche, Philippe Gosselin a dirigé jusqu’en 2022 une mission d’information parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie. Membre de la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale, il soutient avec son camp politique le principe de la réforme constitutionnelle du corps électoral qui embrase l’archipel depuis la mi-mai. Interrogé par Libération au soir de la visite à Nouméa d’Emmanuel Macron, ce jeudi 23 mai, l’élu salue le message d’apaisement envoyé par le chef de l’Etat, mais réclame de la «clarté» et de la «méthode» pour ne pas «désespérer tout le monde».

Emmanuel Macron a fait part lors de sa visite à Nouméa de sa volonté de ne pas «passer en force» sur la réforme constitutionnelle du corps électoral de l’archipel. Comment accueillez-vous cette déclaration ?

Soyons pragmatiques. Je crois qu’aujourd’hui il faut laisser de côté les «y a qu’à» et les «faut qu’on». Je prends acte de ce qu’a dit le président de la République : aujourd’hui, il n’y a pas d’accord qui soit possible à ce stade. Le