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Reportage

Cyclone Chido à Mayotte : «C’est l’après qui est le plus dur à vivre»

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Après le passage du cyclone qui a frappé de plein fouet le département samedi 14 décembre, causant des destructions massives et emportant avec lui de nombreuses vies humaines, les habitants savent que la survie dans les prochains jours sera précaire.
A Petite-Terre (Mayotte), après le cyclone, le 16 décembre. (David Lemor/Libération)
par Raïnat Aliloiffa, Correspondance à Mayotte et Julien Lecot
publié le 16 décembre 2024 à 13h30
(mis à jour le 16 décembre 2024 à 18h33)

Mayotte est ce lundi méconnaissable. Aucune ville, aucun village, aucun quartier n’a été épargné par le cyclone qui a, il y a deux jours, tout emporté sur son passage. Les cocotiers, les arbres et les fleurs qui faisaient la beauté de l’île aux parfums sont tous tombés, laissant place à des carcasses de voitures, des poteaux électriques tordus, des toitures arrachées et des arbres qui bloquent routes et rues. Ces dernières, habituellement animées, sont désormais anormalement vides. La quasi-totalité des maisons a été touchée : certaines n’ont plus de toit, les clôtures se sont envolées, et les vitres ont explosé en mille éclats, faisant des blessés sur leur passage. Les rares personnes qui s’aventurent hors de leurs maisons découvrent, stupéfaites, l’ampleur des dégâts. Tout le monde prend des photos et des vidéos pour immortaliser ce moment irréel.

Le 14 décembre 2024 est une date que les habitants de l’archipel n’oublieront jamais :