«Mayotte debout». Le nom même du plan dévoilé par François Bayrou pour redresser l’île après le passage du cyclone Chido est un programme ambitieux, tant Mayotte est encore à terre. Le Premier ministre se savait attendu sur les engagements de l’Etat et avait prévenu qu’il venait avec du concret. Mais avant de dérouler les grandes lignes de son plan, François Bayrou et sa super délégation de cinq ministres, en déplacement ce lundi 30 décembre sur l’archipel, ont beaucoup marché, sué et écouté. Et ce, dès la sortie de l’avion, en se rendant à l’usine de dessalement de Petite-Terre, endommagée par le passage du cyclone, mais qui a pu être remise en service. L’occasion d’évoquer l’épineuse problématique de l’eau dans une île où, en temps normal, la production ne suffit déjà pas aux besoins de la population. Le cyclone a aggravé encore la situation, obligeant les Mahorais à subir des tours d’eau resserrés, deux jours sur trois, tandis que certains villages n’y ont pas du tout accès.