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Drogue

Dans la lutte contre le protoxyde d’azote, les politiques hésitent entre restreindre ou interdire

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Deux propositions de loi adoptées en 2025 à l’Assemblée et au Sénat sont en concurrence. L’une interdit la vente de gaz hilarant aux particuliers, l’autre propose un arsenal de mesures restrictives. Tous reconnaissent que le phénomène est un «enjeu de santé publique majeur».
Des bonbonnes de protoxyde d’azote et des ballons. (Frédéric Scheiber/Hans Lucas)
publié le 27 juin 2025 à 20h50

Va-t-on vers une interdiction totale de la vente du protoxyde d’azote aux particuliers ? C’est en tout cas le sens d’une proposition de loi, déposée le 19 novembre et adoptée par l’Assemblée nationale, en première lecture, le 29 janvier. «Les jeunes sont particulièrement attirés par cette substance pour plusieurs raisons. Elle est très facilement accessible, bon marché, indétectable après consommation et, surtout, elle est perçue comme légale et peu dangereuse», a justifié Idir Boumertit, député LFI du Rhône et rapporteur de ce texte. Une proposition soutenue par certaines associations, dont la Ligue contre la violence routière.

Mais ce texte entre en concurrence avec un autre, déposé au Sénat le 18 décembre et adopté en première lecture le 6 mars. Plutôt qu’une interdiction, celui-ci vise plutôt à «renforcer la lutte contre les usages détournés» du produit. «Sur le plan européen, ce n’est pas possible d’interdire un produit qui sert aux boulangers, aux hôpitaux, aux horlogers mais aussi aux particuliers pour faire de la chantilly», argumente Ahm