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Feux de fôret

Dans la tête des pyromanes: «Ils sont dépendants d’un besoin d’excitation et d’adrénaline»

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Après une saison estivale marquée par des feux intenses et multiples, revient la question de ce qui pousse les incendiaires volontaires à agir. En cause notamment, les défaillances psychologiques des criminels.
Selon la chercheuse Julie Palix, les pyromanes «sont plutôt des jeunes entre 18 et 35 ans, qui vivent à côté du lieu de l’incendie, bien intégrés, souvent mariés, mais avec des difficultés d’empathie». (Benjamin Polge/Hans Lucas/AFP)
publié le 1er août 2022 à 16h00
(mis à jour le 29 août 2022 à 11h05)

Vendredi 26 août, un pompier volontaire de 19 ans a été arrêté, soupçonné d’être responsable d’une trentaine de départs de feu en Gironde ces dernières semaines. Un cas qui vient s’ajouter à celui de cet homme de 44 ans, qui avait fini par avouer avoir mis le feu à une forêt ardéchoise. Et à celui de cet autre sapeur-pompier volontaire a été placé en garde à vue, cette fois dans l’Hérault, pour «dégradations volontaires par incendie». Une multiplication des arrestations qui vient rappeler que les incendies, particulièrement nombreux cet été, sont «à 90 % d’origine humaine», estime Julie Palix, docteure en psychologie à l’Unité de recherche en psychiatrie et psychologie légales à Lausanne, qui a publié en 2015 une note dédiée aux incendiaires et aux pyromanes. Selon elle,