Ce vendredi 15 août, Arfeuilles, dans l’Allier, fêtera son saint patron… mais sans son attraction la plus controversée. Le «cou de l’oie», jeu équestre où de jeunes cavaliers, sabre en main, tranchent la tête d’oies mortes suspendues au-dessus de la rue principale, a été annulé à la dernière minute après l’intervention de la préfecture, saisie par l’association de défense animale One Voice. Une décision qui rouvre la discussion sur les traditions rurales confrontées aux débats éthiques contemporains.
Cette pratique, héritée de la Révolution, s’était imposée comme l’un des moments forts de la fête patronale. Trois oiseaux sont utilisés, successivement. Le public, massé sur les trottoirs, applaudit les cavaliers qui passent et repassent, cherchant à viser juste.
«Se tourner vers la bienveillance»
L’affaire a pris de l’ampleur après un courrier envoyé le 7 août par les services vétérinaires de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations. Alertée par One Voice, la préfecture rappelle l’interdiction d’abattre un animal hors abattoir et l’obligation de faire enlever toute carcasse par un service d’équarrissage dans les quarante-huit heures. «Le cadre juridique ne permet pas l’organisation du jeu du cou de l’oie», conclut le document adressé à la mairie d’Arfeuilles ce lundi, soit quatre jours avant la fête patronale.
Pour l’association, l’argument légal se double d’un enjeu éthique. «Frapper et décapiter un animal tué spécialement pour l’occasion s